22.8.08

Que périsse le malade pourvu que la morale soit sauve...

Dans Le Monde, un article sur le tourisme médical de la greffe : « Les principales sociétés savantes médicales directement impliquées dans la pratique des greffes d'organes viennent de condamner solennellement une série de pratiques contraires à l'éthique observées dans de nombreux pays - en particulier, le "tourisme de transplantation". L'OMS estime que ce commerce d'organes, qui prospère sur des vides juridiques ou sur la corruption, représentait, en 2005, environ 10 % de l'ensemble des transplantations rénales pratiquées dans le monde. »

Mais comme le rappelle l’auteur, Jean-Yves Nau : « Cette évolution ne saurait faire oublier que c'est la pénurie des greffons disponibles dans les pays industrialisés qui est pour l'essentiel à l'origine de ces pratiques. (…) En France, (…) plus de 13.000 malades sont en attente d'une greffe d'organe et, en 2007, on a recensé 231 décès dus à l'absence de greffons disponibles. »

Si je comprends bien, le discours de l’État est donc : mieux vaut 231 morts dans notre système inefficace qu’un commerce d’organes entre vivants. Comme le même État cède aux sirènes obscurantistes et met toutes sortes de bâtons éthiques et bureaucratiques dans les roues de la médecine régénérative à base de cellules souches, qui sera un jour capable de produire des organes de substitution, on va finir par croire que le sacrifice du malade sur l’autel de la morale est son leitmotiv…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Cet article est intéressant, pourquoi les scientifiques n'en parlent pas? Cela permettrait de choisir son donneur si besoin est (pas de condamné à mort pour meurtre par exemple), de donner aussi plus facilement ses organes, de motiver les gens. J'ai toujours la sensation très prétentieuse quand je donne mon sang, que cela va influencer la personne qui le reçoit aussi à un autre niveau. Ben prétentieuse ou idiote sans doute.

http://www.retrouversonnord.be/MemoireCellulaire.htm