30.9.08

Vous avez dit déconstruction ?

Derrida et consorts nous assurent que la déconstruction d’un texte en révèle les significations, lesquelles proviennent non de la référence à la réalité, mais de la structure même du texte, de la « différance » à l’œuvre dans ses énoncés. On a beaucoup glosé sur la dimension jargonnante et absconse de l’exercice. Je pense surtout qu’il est faux sur le principe, que la signification n’est jamais dans l’articulation d’un texte (en dehors des énoncés logiques, au sens qu’ils ont depuis Frege). On voit en revanche émerger une déconstruction d’un genre nouveau, bien plus radicale et bien plus dérangeante que celle des post-modernes mort-nés : le langage comme expression de types cognitifs-comportementaux, de systèmes de valeurs neurologiques et de fonctionnalités adaptatives. Lire nos énoncés à travers leur inscription corporelle et factuelle, évolutive et développementale – ou poétiquement, avec Niezsche, en y écoutant «la mélodie originelle des affects».

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