26.9.08

Le dégoût des autres

Quand ils n’aiment pas leurs voisins, les humains ne le disent pas, ou rarement. Ils disent plutôt : cette catégorie pose problème à la société, à la moralité. C’est vrai à droite comme à gauche, chez les conservateurs comme les progressistes – n’importe qui peut vous désigner comme l’ennemi d’un concept, la menace pour une abstraction. Mais cette tentative de rationalisation en forme de généralité ne doit pas faire oublier la réalité : ce sont toujours des individus qui n’aiment pas d’autres individus, qui éprouvent quelque antipathie, et qui cherchent à la légitimer autrement que par leur seul penchant personnel. Je trouve tout à fait justifié d’éprouver de telles aversions, mais très injustifiable d’en faire des systèmes.

1 commentaire:

Unknown a dit…

il me semble qu'il existe cependant au moins une raison pour "justifier" cette tendance malheureuse.
Cela remplis un besoin pour la société : elle ne peut pas s'encombrer de trop de "déviants", d'où leur stigmatisation en vue d'une élimination progressive.