3.9.08

Seconde vie, second vide

Faire ce que l’on veut. C’est possible dans Second Life, l’univers virtuel lancé voici 5 ans par le Linden Lab, qui compte à ce jour 13 millions d’inscrits. Un anthropologue, Tom Boellstorff, y a passé deux ans sous l’avatar de Tom Bukowski. Il vient de rapporter ses observations et analyses dans un essai, The Coming of Age in Second Life. D’où il ressort que la plupart des habitants de ce monde virtuel se retrouvent au café ou au restaurant (sans excès), font la fête (ça défoule), construisent des maisons (avec vue sur la mer), se marient (avec un seul partenaire) et travaillent (plus pour gagner plus). Bref, quand l’humain moyen d'une société occidentale projette en masse ses cyberdésirs dans un monde vide de contraintes, il apparaît plus que jamais… humain, trop humain.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est terrible mais les mères au foyer sur un autre jeu que second life qui ressemble, refont le ménage, refont manger les enfants. Pourquoi? Parce que dans ce cadre là, elles peuvent enfin tout contrôler, les enfants sont bien élevés, ne crient pas à table, sont contents de la nourriture dans leur assiette, le mari est parfait aussi, bref elles se soignent de leur mariage et de leurs momes imparfaits, elles se calment les nerfs, les maris eux peuvent instaurer en toute quiétude la fessée dominicale pour la jeune épousée.

Mais il y a aussi des terroristes sur Second life et d'immenses partouzes. Une des premières choses que je ferais en fait sur second life, ce serait justement une partouze SL, au moins là, personne ne me reconnaitra, ma phobie terrestre! J'aurais une maison de fée, et deux tenues, ange blanc, avec exposition, et centre d'accueil social et ange noir, qui rôde dans les rues la nuit et fréquente les lieux de débauche. Enfin tout sauf un mari et des enfants, tout sauf le ménage et le repassage.

Anonyme a dit…

Avatar: On remarque que personne ne choisit d'être vieux,obèse ou moche. Les hommes choisissent souvent d'être metis aux yeux verts. Les femmes sont presque toutes sexy. Pour les transgenres refoulés, l'occasion d'être soi sans hormones.
Et tout le monde vole!
Je marchais tout à l'heure dans un supermarché, avant de lire ce billet, et je me disais, la vie sur terre, c'est un peu second life, mais on est bloqué dans notre avatar, bloqué dans un jeu dont nous ne fixons pas les règles.