1.9.08

L'ADN des Européens

Deux études indépendantes (l’une parue dans Nature, l’autre dans Current Biology) viennent de se pencher sur les gènes des Européens. John Novembre et ses collègues ont traqué les variations d’une seule paire de base chez 3000 Européens, sur un demi-million de sites variables de leur ADN. Manfred Kayser et ses collègues en ont fait de même chez 2514 individus répartis dans 22 pays. Les deux études ont conclu qu’il existe un polymorphisme assez faible chez les Européens, et d’autant plus faibe que l’on remonte vers le Nord (gradient Sud-Nord des hétérozygoties plus importantes et déséquilibres de liaison plus restreints). Ce qui est assez cohérent avec l’histoire des migrations et colonisations du Continent. Le point le plus remarquable est qu’il existe malgré tout une corrélation forte entre distance géographique et distance génétique. En regroupant les génotypes selon leur proximité sur une carte géographique virtuelle, l’équipe de John Novembre observe que la moitié se placent à moins 310 km de leur zone d’origine, 90% à moins de 700 km. En dehors des vagues migratoires, dont la démographie n’était sans doute pas très importante, les mouvements de population semblent avoir été faibles dans le passé européen, et les mariages avec des voisins proches fréquents. Ces analyses confortent plutôt la démarche des "généalogies ADN" et "tests ancestraux" qui se développent depuis quelques années sur Internet (par exemple, voir ici ou ici)

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