6.9.08

Sexe, mort et obscénités

Dans sa chronique, la médiatrice du Monde note qu’un récent dessin « grivois » de Plantu en une du journal ne choque pas les lecteurs, malgré les appréhensions de la rédaction. Mais qu’il n’en va pas de même (en proportion des messages reçus et de leur contenu indigné) pour les images de violence (pour la sortie du film de Barbet Schroeder, Inju, la bête dans l'ombre dans les pages Culture ; et photographies de victimes décapitées de narcotrafiquants au Mexique dans les pages International). On s’est pareillement ému de la publication dans Paris-Match de photographies des Talibans ayant tendu une embuscade et abattu des soldats français – bien que le journal se soit gardé de publier les photos des soldats morts. Ces polémiques ou ces craintes sur les images de sexe et de violence ne lassent de me surprendre, comme si le cerveau humain ne pouvait plus regarder ce qui rythme la vie depuis quelques centaines de millions d’années, et l’histoire humaine depuis quelques milliers d’années. Le sexe et la mort seraient (au choix) « intimes », « sales », « dangereux » et finalement « obscènes » lorsqu’ils s’exposent. Je dois être mal câblé, je trouve cela bien moins obscène que les niaiseries, idioties et inepties s’exposant à haut débit dans nos médias.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Non moi ce que je trouve obscène c'est un mec qui gère 12 milliards de francs suisses et qui délaisse sa famille pour des raisons nulles.

Le sexe et la mort, c'est beau.

J'ai bossé dans l'accompagnement au mourant, je n'ai jamais vu un con ou une conne sur son lit de mort.
Ma collègue avait la gentillesse de faire de fantastiques blow job à certains patients. Service 100% gratuit.

Les hôpitaux genevois sont connus dans le monde entier, j'ai compris pourquoi.