5.9.08

Pyramide, chandelier et cognition

Gabor Tamas et ses collègues viennent de publier dans PLoS Biology une étude sur les voies d’activation neurale dans le cortex humain. Ils ont prélevé les parties saines des tissus cérébraux de 58 patients opérés pour des tumeurs, et ont analysé la communication entre les neurones en observant leur activité électrique et leur comportement individuel. On sait que ces neurone échangent à travers les zones de contact fonctionnel appelées synapses, où se rencontrent les extrémités des axones (neurones afférents) et des dendrites (neurones efférents). Les chercheurs ont montré que le potentiel d’action d’une seule cellule pyramidale suffit à déclencher une cascade d’excitations synaptiques par l’intermédiaire d’un autre type de neurone, les cellules en chandelier (des interneurones GABAergiques, quand les cellules pyramidales sont glutaminergiques). Les cellules pyramidales se trouvent en grand nombre dans les couches II , III et V du néocortex humain, où elles jouent un rôle central dans l’intégration et la distribution des informations. Ce couplage avec les cellules en chandelier, et la capacité d’une seule cellule pyramidale à produire ainsi une arborescence de réactions synaptiques, fournit un candidat neuro-anatomique intéressant à l’émergence de nos fonctions cognitives supérieures. Il semble en effet que les cellules pyramidales et les cellules en chandelier sont présentes en proportion très supérieure chez l’homme par rapport aux autres espèces.

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