20.9.08

Des gènes aux visages

On parlait voici peu du rôle du système immunitaire (CMH) dans le choix des partenaires sexuels. Hanna C. Lie et ses collègues viennent de faire paraître une étude à ce sujet dans la revue Evolution. Ils ont photographié et génotypé 160 sujets des deux sexes, en calculant leur hétérozygotie (variabilité génétique) dans le complexe majeur d’histocompatibilité et d’autres marqueurs du génome hors système immunitaire. Les sujets étaient ensuite jugés pour leur attractivité : il en ressort une corrélation positive. Plus spécifiquement l’hétérozygotie du CMH des mâles est associée à la valeur moyenne de leurs traits faciaux (le fait que ceux-ci présentent peu d’écart par rapport à une moyenne des visages, ce qui est généralement un facteur de désirabilité dans les enquêtes de préférences sexuelles), et oriente la préférence exprimée par les femmes. L’hétérozygotie hors système immunitaire est quant à elle associée à la symétrie des traits féminins, et attire plutôt les hommes. Ces associations entre des indices phénotypiques et des traits génétiques suggèrent que nos préférences faciales répondent à des pressions sélectives en vue d’identifier des partenaires de bonne qualité.

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