22.9.08

Détection de mensonge

Dans sa technologie actuelle, le détecteur de mensonge ou polygraphe mesure simultanément le rythme cardiaque, le rythme respiratoire et la transpiration. L’idée est que le mensonge volontaire provoque une légère anxiété que l’on peut observer. Mais cela reste très rudimentaire. Les conditions de l’interrogatoire sont susceptibles de créer un état anxieux qui brouille les données. Et un menteur de talent est capable de tromper la machine. On a songé à les remplacer par des électroencéphalogrammes (mais leur résolution et leur pas de temps ne sont guère adaptés) ou par des scanners du type imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (mais ils sont coûteux, encombrants et supportent mal le moindre mouvement). Scott Bruce, professeur de psychiatrie à l’Université Drexel, estime avoir trouvé la solution : un simple bandeau autour de la tête, qui émet un rayonnement IR à travers le crâne et analyse sa réflexion. Celle-ci dépend du niveau d’oxygène dans le sang, qui résulte lui-même du niveau d’activation d’une aire cérébrale donnée. On peut cependant se demander comment il sera possible de repérer l’activité cérébrale particulière d’un mensonge par rapport à celle d’une vérité. Ou d’empêcher le sujet soumis à interrogatoire de brouiller la lecture du signal, par exemple en pensant simultanément à un mensonge et une vérité à chaque question, quelle que soit la réponse finalement donnée.

Illustration : Wipo (DR)

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