11.9.08

Frères faibles et pauvres du troupeau

Amusant : je parlais de matin du livre de Palmer et Steadman sur la religion, mettant en évidence que les religions utilisent un vocabulaire familial, avec une extension aux fidèles de l’altruisme propre à ce cadre restreint. Dans Le Figaro ce soir, je lis un entretien avec Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat du Saint-Siège. Extraits : « La visite du pape dans un pays correspond à sa mission de pasteur de toute l'Église, reçue de l'apôtre Pierre : faire paître le troupeau du Christ et affermir ses frères dans la foi. (…)Ce sera un moment de communion, qui lui donnera l'occasion de manifester son affection pour les pasteurs des diocèses français et de les exhorter dans leur délicate mission de guides des fidèles confiés à leurs soins. (…)On ne peut se résigner à la baisse du nombre des prêtres, et une paroisse sans pasteur est comme une famille qui a perdu son père. Il faut prier et «se retrousser les manches», pour rendre les familles et les communautés sensibles à la nécessité de faire naître et de cultiver les vocations sacerdotales. (…)«France, fille aînée de l'Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême?» (…)l'attention aux plus faibles, aux plus pauvres ; l'attention aux personnes les plus éprouvées » Voilà une intéressante illustration de la thèse des chercheurs : un vocabulaire familial au service d'un hyperaltruisme de groupe - ici de « troupeau », selon le mot de Bertone, un troupeau que je laisse volontiers paître ces calembredaines.

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