27.3.08

Sagesse de Calliclès

« Pour bien vivre, il faut laisser prendre à ses passions tout l’accroissement possible, au lieu de les réprimer, et, quand elles ont atteint toute leur force, être capable de leur donner satisfaction par son courage et son intelligence, et de remplir tous ses désirs à mesure qu’ils éclosent ».

3 commentaires:

Anonyme a dit…

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À condition de bien respecter "le principe de non-nuisance à autrui".

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C. a dit…

Oui sur le principe... mais ensuite, quelle nuisance et quel arbitre? Calliclès suggère que tous les êtres n'ont pas la même conception de ce qui leur nuit, et je le suis volontiers. La nuisance est négative, la non-nuisance doublement négative, cette négativité en tiroir aménage ce qui est, mais sans jamais créer ce qui est. Non ?

Anonyme a dit…

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Quelle nuisance et quel arbitre ?

R. La nuisance définie arbitrairement par l'individu comme douleur chez l'autre, en accord par ailleurs avec le principe de l'inaccessiblité à cette douleur par impossibilité de sa sensation, et en posant le principe d'une empathie, peut-être illusoire.

J'avoue par ailleurs ne pas bien comprendre le principe de double négativité appliquée à la non-nuisance, que je voie au point précis de la nullité parfaite en tant qu'indifférence à l'endroit de l'autre, en tant qu'ignorance de son existence. Indifférence et ignorance voulues ou non, conscientes ou non, au demeurant.

Pour élaborer juste un peu, je pose une symétrie par rapport à ce point de nullité, symétrie qui me permet de placer la jouissance définie arbitrairement par l'individu comme plaisir chez l'autre, avec le même principe d'inaccessibilité à ce plaisir de l'autre que pour sa douleur et en posant le même principe d'une empathie peut-être illusoire qu'avec la douleur.

Nous avons par ailleurs là aussi un aménagement de l'être, mais sans jamais le créer. L'être aménagé ainsi, c'est celui du potentiel de l'individualisme-altruiste.

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