16.3.08

A la croisée des chemins

Changer l’homme en changeant son milieu, tel fut le rêve moderne. On allait mettre fin à la violence, à la hiérarchie, à l’esprit de clocher, à l’égoïsme, à la souffrance… il suffisait de trouver le cadre émancipateur. Oui mais voilà, on sait maintenant que le milieu ne raconte souvent que la moitié de l’histoire : l’autre moitié est nichée dans les gènes et les cellules, dans le processus aveugle et lent de l’évolution biologique qui n’a pas vraiment accouché de monades kantiennes. D’où le dilemme des Modernes : soit on refuse de toucher à la biologie humaine, mais il faudra s’habituer à vivre avec tous les défauts de l’humanité, renouveler toujours les efforts pour les conjurer tout en reconnaissant les limites intrinsèques de cette dépense de temps et d’énergie ; soit on persiste dans la réalisation d’un certain idéal pour le genre humain, mais on finira par changer le legs si problématique de l’évolution. Nous sommes à la croisée de ces chemins-là.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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En effet, nous sommes à la croisée des chemins. Une conciliation fondamentale de l'inné et de l'acquis s'impose maintenant.
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