18.3.08

L'art de la disgrâce

Complainte souvent entendue contre l’art moderne, et surtout contemporain : il représente le banal, le laid, le difforme, le mutilé, l’ignoble, l’obscène, le répugnant, etc. Curieusement, le reproche concerne les arts plastiques mais rarement la littérature, qui fait depuis belle lurette son miel de cette face cachée de l’humanité et dont on ne décrie pas pour autant les chefs d’œuvre. Cet art de la disgrâce nous invite à regarder en face la condition humaine qu’il exhibe, et on comprend que cela dérange ceux qui spéculent ou survivent depuis la nuit des temps du détournement de ce regard.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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Tout le monde - ou presque - voit, mais tous ceux qui voient ne lisent pas forcément. De plus, tous ceux qui lisent ne comprennent pas forcément ce qu'ils lisent. Ça fait une sacrée dose de sélection, au bout du compte. Je parierais que ceux qui savent vraiment lire savent aussi vraiment voir et regarder les productions plastiques de l'art moderne et en saisir le sens.
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