30.7.08

L'abus d'alcool ne nuit pas à sa santé

Décrit en 1848, le ptilocerque de Low (Ptilocercus lowii) est une musaraigne de Malaisie se nourrissant toute l’année d'un nectar fermenté produit par un palmier (Eugeissonia tristis). Ledit nectar titre à 3,8 % d’alcool, pas très loin de nos bières et cidres. La concentration en éthyl-glucuronide (un dégradé de l’alcool) dans les tissus de notre musaraigne donne un résultat 30 fois supérieur à ce qui serait (légalement) considéré comme un état d’ébriété chez l’homme. Mais le rongeur ne manifeste aucun symptôme de l’ivresse, bien qu’il passe en moyenne 138 minutes de ses nuits à picoler le nectar. Les chercheurs entendent bien se pencher sur l’organisme de ce soiffard-né, afin de comprendre quelles adaptations lui ont permis de supporter sa consommation sans dommage apparent pour le cerveau, le foie et autres tissus si souvent endommagés chez les suppôts de Bacchus.

Référence :
Wiens F. et al. (2008), Chronic intake of fermented floral nectar by wild treeshrews, PNAS, online pub., doi: 10.1073/pnas.0801628105

Illustration : DR.

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