Le journaliste du Monde Luc Bronner souligne la prédominance des hommes dans quasiment tous les registres de délinquance et de criminalité.
"Pour les actes les plus graves, les crimes, les hommes représentent 95 % des condamnations en 2005 (87,9 % des homicides, 98,5 % des viols et attentats à la pudeur). Pour les délits, les mâles représentent 90,4 % des personnes condamnées.(...)
Le ministère de la justice signale que la proportion de femmes est supérieure à la moyenne pour les vols simples (19 %), les faux en écriture (21 %), les escroqueries (21 %), les blessures involontaires (18 %) et le cas particulier des non-présentations d'enfants (76 %) dans les affaires de divorces. (...)
Le déséquilibre est tout aussi flagrant pour ce qui concerne les violences volontaires, autre sujet de préoccupation du fait de leur forte augmentation ces dernières années. En 2006, les femmes représentaient 12,7 % des personnes mises en cause par la police ou la gendarmerie pour ce type d'infractions. Une proportion qui tombe à 7,4 % pour les vols violents, et seulement 2,5 % pour les violences sexuelles. La situation est similaire en matière de délinquance routière : les hommes représentaient 92,3 % des délits sanctionnés en 2006 (conduite en état d'ivresse, délit de fuite, usage de stupéfiants, etc.).(...)
Au final, les femmes représentent à peine 3,7 % des 62 000 détenus en France."
L'auteur présente ce sexe-ratio déséquilibré comme un non-dit, mais on ne compte plus les articles et ouvrages consacrés à la sur-représentation des mâles dans les comportements agressifs et particulièrement des mâles jeunes. Le phénomène concerne toutes les espèces sexuées et il est d'autant plus marqué que le dimorphisme sexuel est prononcé. Les chimpanzés ou gorilles ne jouant pas avec des soldats de plomb dans leur enfance, et la construction des genres par la société étant donc difficile à incriminer, les chercheurs s'intéressent plutôt aux causes biologiques à la violence mâle, comme l'influence des hormones sexuelles sur le comportement (dimension développementale) ou la compétition inter-mâles pour l'accès aux partenaires et la défense du territoire (dimension évolutive).
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