2.5.08

Vie et mort : le cosmos comme éternel retour

Des astronomes du Centre d’Astrobiologie de l’Université Cardiff viennent de proposer une fascinante hypothèse : par cycles réguliers de 35 à 40 millions d’années, les mouvements de notre système solaire dans le plan de la Voie lactée rencontreraient des zones plus denses de la galaxie, où l’action gravitationnelle des nuages géants de gaz et de poussière augmenterait la probabilité de bombardement par des comètes.

Dans les épisodes les plus dramatiques, comme la limite Crétacé-Tertiaire voici 66 millions d’années, une comète de taille importante heurte la Terre, entraînant une extinction massive des espèces existantes, donc une redistribution des cartes pour le vivant. Mais ce n'est pas tout. Si cette hypothèse se confirme, elle pourrait également avoir son mot à dire sur l’émergence de la vie : certains soupçonnent fortement que les briques élémentaires du vivant (molécules organiques et acides aminés) proviennent de l’espace. Les mêmes bombardements cosmiques réguliers seraient ainsi à l’origine de la vie comme de sa destruction périodique.

Voilà qui donne à l’amor fati et au sentiment tragique de l’existence une dimension nouvelle.

L’article doit paraître prochainement en ligne dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.

Illustration : la comète Hale-Bopp (©Fred Espenak, NASA GSFC)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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Une hypothèse similaire avait été avancée il y a une vingtaine d'années, mais avec une possible naine rouge orbitant sur une ellipse allongée passant régulièrement à travers le nuage d'Oort en perturbant les trajectoires des comètes qui s'y trouvent en principe. Cette étoile hypothétique avait même reçu le nom de Némésis.

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