16.5.08

FIV : vers une sélection des embryons viables

Lors des fécondations in vitro, des embryons sont créés en laboratoire à partir des ovocytes de la mère et un certain nombre d’entre eux sont réimplantés. Le problème des médecins est que, pour maximiser les chances d’une naissance, ils doivent réimplanter plusieurs embryons, ce qui multiplie les occurrences de grossesses multiples. Lesquelles sont souvent à la source d’autres problèmes.
Une équipe de biologistes de la reproduction dirigée par Alan O. Trounson et Kostas Pantos s’est penchée sur les bases génétiques du rejet par la mère de certains embryons. À cette fin, les chercheurs ont analysé 153 embryons obtenus par FIV depuis 48 femmes. Ces embryons, cultivés jusqu’au stade blastocyste, se sont vus prélever 8 à 20 cellules du trophoblaste, un tissu contrôlant les futurs échanges avec la mère. Les embryons ont ensuite été réimplantés, permettant 25 grossesses et 37 naissances. Plusieurs résultats en découlent. D’abord, la biopsie sur l’embryon est sans conséquence pour le futur succès de son développement. Ensuite, la comparaison entre les blastocystes s’étant révélés viables et non-viables par analyse ADN montre que les enfants des grossesses à succès ont exprimé 7000 transcrits génétiques inexistant chez les autres. Bon nombre d’entre eux concernent les mécanismes d’adhésion et de communication cellulaires indispensables aux implantations chez les mammifères. Les biologistes espèrent donc mettre au point des tests de routine permettant d’optimiser la sélection des embryons avant implantation dans le cadre des FIV.

Référence :
Jones G.M. et al. (2008), Novel strategy with potential to identify developmentally competent IVF blastocysts, Human Reproduction, publication en ligne, doi:10.1093/humrep/den123. (En libre accès)

Illustration : ibid.

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