25.5.08

Dernière visite au zoo

« Toute forme d’absolu relève de la pathologie », écrivait Nietzsche. Notre dernière maladie, notre ultime absolu ? L’Homme. Ce dernier homme universel, raisonnable et compatissant, ce raboté de toutes les expériences passées, ce revenu de tout ne rêvant à rien, gérant sa vie comme sa Terre et son espèce en bon père de famille nombreuse, on nous le vend sur tous les tons comme notre horizon indépassable. Dans cette cage mentale, quelques fauves tournent et retournent au bord des grilles, ils mangeront leurs gardiens à la première faute d’inattention, ils rejoindront quelques contrées sauvages aux marges de la domestication universelle.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Les cages mentales des hommes n'existent que pour ces derniers et n'enferment pas les fauves, qui n'ont pas de gardiens et bondissent dejà allègrement vers ces contrées sauvages.

Ceux qui font des va et vients dans ces cages inexistantes et s'estiment encore tenus par les barreaux et les gardiens sont les fauves en devenir qui n'ont pas encore fait ou ne feront jamais le deuil de leur propre humanité.