19.10.08

Génomique personnelle : gare aux publicités mensongères

La génomique personnalisée développe depuis quelques années son offre commerciale. Mais en ce domaine comme en d’autres, la qualité de l’offre sera proportionnelle à la vigilance des clients et à la sanction des entreprises les moins performantes. Ainsi, dans une étude parue dans l’American Journal of Human Genetics, A. Cecile J.W. Janssens et ses collègues ont passé au crible les profils génétiques proposés par 7 entreprises, totalisant 69 polymorphismes sur 56 gènes. Les chercheurs ont par ailleurs rassemblé les méta-analyses parues de janvier 2000 à juin 2007 sur ces gènes. Il en ressort que 24 gènes (56 %) n’y étaient pas analysés. Sur les 32 autres gènes, représentant 160 polymorphismes, seules 60 associations sont reconnues comme statistiquement significatives (29 allèles sur 28 maladies). Les odds ratios sont par ailleurs assez modestes pour les gènes protecteurs (0,54 à 0,88) ou prédisposant aux maladies (1,04 à 3,2). À mesure que se développent la génétique quantitative (séquençage de cohortes de plus en plus nombreuses) et les banques mondiales de données en génomique, la connaissance des gènes et des associations de gènes connaît des progrès de plus en plus rapide. La mise à jour des offres en génomique personnalisée devrait donc être régulière. Et l’information sur les liens gène / maladie précise.

Le New Scientist annonce par ailleurs que la société Navigenics vient de financer une étude de 20 ans sur 10.000 patients américains (lien pdf, anglais) visant à analyser la manière dont l’information génétique personnelle modifie le rapport à la maladie et au style de vie.

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