David Kong (MIT) a présenté voici quelques jours au congrès de la Société de recherche sur les matériaux (San Francisco) une cellule artificielle capable de synthétiser ses gènes et de produire ses protéines. La cellule, qui ressemble à une puce, est formée de plusieurs couches de caoutchouc où sont aménagés des chambres, des canaux et des valves permettant l’écoulement de microfluides. L’ensemble fait quelques dizaines de nanolitres. Dans une partie de la cellule, des brins d’ADN en culture sont récupérés et assemblés pour former de l’ADN fonctionnel (c’est-à-dire des gènes). Après injection des enzymes nécessaires, ces gènes expriment des protéines (dans le test, il s’agissait de marqueurs de fluorescence).
Dans un premier temps, ces cellules artificielles seront utilisées pour des tests de laboratoire, comme le criblage génétique (inactiver ou surexprimer tous les gènes d’un génome) ou le criblage pharmacologique (analyser l’effet de composés chimiques sur les gènes et leurs produits) demandant des centaines de milliers d’opérations. Avantage de cette cellule artificielle : elle serait susceptible de produire 100 000 tests pour le coût actuel de 50. A plus long terme, on peut imaginer que des nanocellules artificielles seront intégrées dans le corps humain, par exemple pour lutter localement contre une tumeur, régénérer des tissus nécrosés ou compenser une carence due à un défaut génétique.
Sources : MRS, New Scientist.
Référence : Kong D.D. t al. (2007), Parallel gene synthesis in a microfluidic device, Nucleic Acids Res, 35, e61.
Illustration : David Kong, MIT.
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