Dans Libération, une tribune d’Emmanuel Schwartzenberg sur le déclin de la presse écrite.
Le constat :
Avec un total de 383 559 exemplaires de ventes au numéro en 2007, les ventes cumulées du Figaro, du Monde, de Libération, des Echos et de la Tribune atteignent exactement celles que France Soir réalisaient il y a vingt-cinq ans !
Pas fameux en effet.
Une des causes :
Les coûts de fabrication des quotidiens français sont les plus élevés au monde. Même sur le déclin, les avantages obtenus à la Libération par le Syndicat du livre qui bénéficie du monopole syndical et du monopole d’embauche continuent de peser sur les imprimeries.
Mais aussi :
Certains journalistes bénéficient de onze semaines de congés payés et de 20 jours de RTT, de l’autre un grand reporter devra abandonner le terrain et prendre des attributions hiérarchiques pour préserver un salaire décent. Le système général conduit à cette impasse : les quotidiens sont trop chers, leur contenu rédactionnel trop faible et il est difficile de les trouver si on veut les acheter.
Donc, un syndicat du livre qui bénéficie d’avantages exorbitants datant de la Libération, des journalistes pas toujours à plaindre sur leurs conditions de travail (sans parler du statut fiscal).
Et voici la solution :
Les pouvoirs publics doivent assujettir toutes les entreprises dont le développement s’effectue au détriment de la presse à une contribution. Les moteurs de recherche, les portails d’information, les supports électroniques de toute nature qui puisent leur contenu dans l’univers de la presse doivent être taxés à son profit. Au lieu d’instituer un prélèvement au profit de la télévision publique.
Vous avez bien lu. La presse va mal, alors il faut taxer Internet qui va si bien. Et refiler le pognon aux journaux que personne ne lit, histoire que les journalistes citoyens et les ouvriers du livre s’en paient une bonne à la santé des internautes.
Nietzsche a un meilleur plan : « Ce qui tombe, pousse-le ».
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1 commentaire:
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Quant à lui, "Le canard enchaîné" continue de dégager des bénéfices.
Et sans publicité siou plé !
Parions qu'il va falloir qu'il cotise lui aussi !
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