18.6.08

Un gène associé au QI et à la longévité

Une équipe de chercheurs italiens dirigée par le Pr Giuseppe Passarino vient de s’intéresser au gène SSADH (ou ADH5A1), qui code pour un enzyme (succinate-semialdéhyde déhydrogénase) impliqué dans le métabolisme cellulaire du glutamate, de la tyrosine et du butanoate. On savait déjà que des variations du gène, le polymorphisme C538T, sont associés à la protection du cerveau et à la capacité cognitive des sujets. L’équipe italienne a analysé ses variations sur 514 sujets âgés de 18 à 107 ans. Chez les personnes âgées de 65 à 85 ans (n=114), le génotype T/T est sur-représenté chez les individus souffrant de dysfonctions cognitives non pathologiques (par rapport au génotype T/C ou C/C, les lettres renvoyant aux bases chimiques thymine et guanine de nos gènes). De surcroît, l’espérance de vie semble affectée par ce polymorphisme, les porteurs de la variante T/T étant là encore avantagés par rapport aux autres. Mieux vaut donc avoir la bonne version du gène SSADH pour vivre vieux et en bonne santé intellectuelle.

Référence :
De Rango F. et al. (2008), Cognitive functioning and survival in the elderly: The SSADH C538T polymorphism, Ann. Hum. Gen., online pub., doi:10.1111/j.1469-1809.2008.00450.x

2 commentaires:

Anonyme a dit…

http://www.cyberpresse.ca/article/20080616/CPSCIENCES/80616101/6672/CPSCIENCES

À 115 ans, Henrikje van Andel-Shipper, doyenne de l'humanité décédée en 2005, avait toute sa tête et un esprit encore affûté. L'analyse post-mortem de son cerveau a montré qu'il était indemne des maladies cérébrales habituellement liées au vieillissement.

Pour le Pr Gert Holstege, Université Groningen, dont les travaux vont être publiés dans le numéro du mois d'août de la revue Neurobiology of Aging, il s'agit d'une surprise: «Tout le monde pensait qu'un cerveau de plus de 100 ans a toutes sortes de problèmes», a-t-il déclaré à l'Associated Press lors d'une interview téléphonique.

Et d'ajouter: «c'est le premier (très vieux) cerveau à ne pas avoir ce genre de problèmes», faisant référence à la rigidité artérielle et à la fabrication d'une protéine spécifique de la maladie d'Alzheimer.
Selon le Livre Guinness des records, Henrikje van Andel-Shipper était la femme la plus âgée du monde lorsqu'elle est décédée en 2005.

En 1972, à 82 ans, elle avait téléphoné à l'Université de Groningen pour faire don de son corps à la science. Une offre qu'elle avait renouvelée à 111 ans, inquiète d'être trop âgée pour pouvoir être acceptée... C'est à cette époque que Gert Holstege a commencé à l'interroger, testant ses facultés cognitives aux âges de 112 et 113 ans. Malgré ses problèmes de vue, la vieille dame était fort alerte et ses performances meilleures que celles de la moyenne des 60-75 ans.
...

C. a dit…

Merci de ces données. Un cerveau aussi dynamique avec le grand âge, voilà qui fait rêver...