7.12.08

Mélopée cynique

«Je chante le chien crotté, le chien pauvre, le chien sans domicile, le chien flâneur, le chien saltimbanque, le chien dont l’instinct, comme celui du pauvre, du bohémien, et de l’histrion, est merveilleusement aiguillonné par la nécessité, cette si bonne mère, cette vraie patronne de l’intelligence» (Baudelaire, Spleen de paris, L). Ah mais pardon, en ces temps de crise, on doit vanter le chenil, ne plus flatter le chien. Chipotons ensemble le détail de répartition des milliards de l’assistance canine, chers amis progressistes. Tant il est vrai que chaque crise du capitalisme est pain béni pour l’étatisme – ses colliers, ses laisses, ses tatouages, ses pedigrees, ses éleveurs, ses dresseurs, bref tout ce que l’émancipation publique promet en lieu et place de l’aliénation privée.

Aucun commentaire: