16.12.08

Missa pro defunctis

Je ne connais pas tellement Guy Birenbaum, lointainement de réputation, mais je suis globalement d’accord avec le diagnostic qu’il dresse dans cet entretien sur l’état de la presse écrite et surtout de la presse «nationale». Un système sous perfusion étatique et actionnariat financier qui se la joue contre-pouvoir, qui vit encore dans l’illusion de son magistère intellectuel et moral hérité de Gutenberg. «Nous sommes vivants et ils sont morts», comme dirait l’autre. Dans le même registre, une intéressante déconstruction de la diabolisation de FaceBook par la télévision désespérant de ses parts de marché sur la niche du cerveau disponible. Cela dit, j'ai supprimé mon compte FB voici quelque temps déjà, n’ayant pas vraiment envie de troquer une usine à veau pour une autre.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Mais d'après ton raisonnement (ou celui du lien), Facebook n'est justement pas une usine à veau... C'est une plateforme où la circulation de l'information n'est pas unilatérale, mais réticulaire. Qu'il y ait des abrutis qui le transforment en foire aux egos et échangent de l'information vaine et vide, qui pouvait en douter ? Surtout pas toi, j'imagine... Mais tu peux sélectionner tes amis, ton environnement, donc gérer la qualité de l'information qui te parviendra...
Bref, pourquoi supprimer ton compte, si tu adhères au discours de Gunthert ?

(Sachant que moi, je doute que Facebook serve à quoi que ce soit... et pourtant j'ai gardé mon compte)

C. a dit…

Ma remarque finale était en effet un peu acerbe, mais FB me semblait devenu cette foire aux egos et à la vanité que tu décris. L'usage de FB m'a déçu en terme de qualité des infos recueillies, de perte de temps par les inévitables usages sociaux (puisque c'est réseau "social" avant tout) et la gestion du bruit inutile (demandes systématiques d'amis d'amis d'amis, invitations à toutes sortes de groupes où il y a très peu d'échanges de fond, poke, superpoke et Cie, tentations de se vider de la tête et de se faire prendre au jeu). Il me semblait calibré de manière optimale pour ceux qui ont envie de se marrer ou de draguer, et qui ont du temps de cerveau disponible pour glandouiller en bavassant dans leur temps de veille. Mais pour le reste, je ne vois pas trop l'usage que j'en aurais eu. Ce qui me fait parler d'usine à veau, c'est sans doute que les applications les plus populaires étaient généralement les plus navrantes, cette tendance allant sans doute en s'accélérant à mesure que le réseau devient massif. Mais bon, c'est en effet différent du one-to-many de la télé.