22.9.08

Koons à Versailles

La rétrospective Jeff Koons au château de Versailles réveille les querelles sur l’art contemporain, aggravées ici par le contexte patrimonial et symbolique (Versailles comme temple du classicisme, expression des cultures historiquement enracinées et validées par cette épreuve du temps). Jean Clair s’en irrite sans surprise, voyant dans cette recherche du « décalé » un signe de l’esthétique moderniste depuis Duchamp. Mais en fait, ce décalage n’a de sens que par rapport à l’offuscation qui en garantirait la « cale ». Et en dehors de Jean Clair et quelques autres, peu s’offusquent finalement de voir les œuvres kitsch de Koons dans les salons versaillais. Le décalage et la provocation sont des temps révolus de l’art moderne, et faire semblant d’y croire encore (pour l’encenser ou l’incendier) n’abuse plus grand monde. Il y a des objets et des événements, il y a depuis eux des jeux de valorisation esthétique ou financière. Et rien d’autre que cela.

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