20.2.08

Information : le plus n’est pas le mieux

Richard Goldstone dirige le programme science cognitive de l’Université de l'Indiana. Avec ses deux co-auteurs (Michael E. Roberts, Todd, M. Gureckis), ce chercheur vient de mettre à l’épreuve une idée répandue : plus on est informé, mieux c’est. Pour être plus précis, l’expérimentation visait à savoir si un groupe (et non un individu isolé) gagne à partager le maximum d’informations pour résoudre un problème.

Les chercheurs ont posé deux types de problème (simple ou complexe) à trois types de groupe : connexion totale (fully connected, chacun partage toutes ses informations avec tous les autres), connexion locale (locally connected, chacun n’échange qu’avec ses voisins immédiats), monde à soi (small world, chacun échange d’abord avec ses voisins, mais peut aussi proposer ou capter des bonnes idées au-delà du voisinage).

Résultat : la connexion totale donne les meilleurs résultats pour résoudre les problèmes simples, mais le monde à soi est plus performant pour surmonter les problèmes complexes. Ni les groupes fermés sur eux-mêmes ni les magmas indifférenciés ne sont créatifs. Pas vraiment une surprise…

Référence :
Goldstone R.L. et al. (2008), Emergent processes in group behavior, Current Directions in Psychological Science, 17, 1, 10-15.

Illustration : C. Muller

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