
Une équipe de l’université de Washington (Seattle) et de l’Université Emory (Atlanta) vient de mettre au point une nouvelle technique de siRNA, 10 à 20 fois plus efficaces que les procédés existants pour moduler l’expression des gènes. Il s’agit de quantum dots (boîte quantique), des cristaux semi-conducteurs de taille nanométrique dont les propriétés fluorescentes sont ajustables : ils émettent de la lumière (photons) selon leur diamètre. Dans le procédé ici utilisé, les quantum dots font 6 nanomètres, c’est-à-dire qu’ils sont environ 10.000 fois plus fin qu’un cheveu. L’originalité du travail a consisté à entourer le quantum dot d’un polymère fonctionnant comme une « éponge à proton », la mofication de charge électrique facilitant la pénétration du siRNA dans la cellule (passage de la membrane et de l’endosome) et maximisant son efficacité sur le noyau-cible.
Ce travail illustre la convergence des nanotechnologies et des biotechnologies. Les applications concrètes vont des progrès en imagerie scientifique (suivre l’action des composants intimes de la matière vivante) aussi bien qu’en thérapie médicale (ajuster les expressions des gènes et délivrer un agent d’intérêt dans la cellule).
Référence et illustration :
Yezhelyev M.V. et al. (2008), Proton-Sponge coated quantum dots for siRNA delivery and intracellular imaging, J. Am. Chem. Soc., online pub., doi :10.1021/ja800086u
1 commentaire:
Est-ce cette méthode est plus efficace qu'un lentivirus pour faire exprimer le siRNA ?
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